Formation en Intelligence Économique
Référentiel de formation en intelligence économique

Référentiel de formation en intelligence économique "J'espère qu'il contribuera à apporter une plus grande cohérence à l'enseignement de l'intelligence économique en France et qu'il aidera les enseignants à bâtir des programmes performants." Alain Juillet

En dernière page figure la liste des membres de la Commission consultative sur la formation à l'Intelligence économique. Les textes en bleu ci-dessous sont les titres du texte du référentiel présenté lors de la Conférence nationale (IHEDN - Ecole Militaire le 23 mai 2005).

0 Définition de l'Intelligence économique

L'Intelligence économique consiste en la maîtrise et la protection de l'information stratégique pour tout acteur économique. Elle a pour triple finalité la compétivité du tissu industriel, la sécurité de l'économie et des entreprises, et le renforcement de l'influence de notre pays. Il est rappelé en introduction que l'Intelligence économique doit être avant tout un état d'esprit, que ce n'est pas un sujet figé mais une science en marche.

I Environnement international et compétitivité

Mondialisation de l'économie et compétitivité des nations - Économie de l'information et de la connaissance - Risques et Menaces : la notion de sécurité économique - Les grands dispositifs nationaux d'intelligence économique. Les menaces sont toujours associées aux opportunités.

II Intelligence économique et Organisations

Finalité et enjeux de l'Intelligence économique dans les organisations - Le projet d'intelligence économique - Audit et pilotage du système d'intelligence économique. Un projet d'Intelligence économique doit pouvoir se mesurer et être piloté

III Management de l'information et des connaissances

Identification et expression des besoins, animation du cycle de l'information - Gestion du recueil de l'information - Exploitation de l'information - Management des Connaissances. C'est ici que l'on parle de Knowledge Management.

IV Protection et défense du patrimoine informationnel et des connaissances

Patrimoine informationnel - Propriété intellectuelle et industrielle - Politique de sécurité de l'information et des systèmes d'information - La gestion des crises

V Stratégie d'influence et de contre-influence

Stratégie d'influence et de contre-influence - Utilisation défensive et offensive de l'information - Le lobbying

Débat : Place du référentiel dans la politique de formation, enjeux, portée et limites

Ce référentiel ne précise pas de niveau (license, master) ni de charge de cours par semaine , ni de nombre d'années ... Ce n'est pas un programme.

Débat : Les besoins des entreprises en Intelligence économique

Une CCI indique que 80% des entreprises (essentiellement des PME) n'ouvriront pas de poste de responsable Intelligence économique (besoin exprimé en sensibilisation et en mise en oeuvre de procédures de sécurité). Les grandes entreprises considèrent que certaines facettes (veille, sécurité) nécessitent des compétences pointues, mais ne voient pas de place pour un ’généraliste‘ en Intelligence économique, elles sensibilisent leurs spécialistes au sujet. Par contre les sociétés de conseil embauchent des consultants. Les organismes territoriaux devraient fournir des opportunités (mutualisation de ressources).

Débat : L'insertion professionnelle des jeunes diplômés en Intelligence économique

L'Anpe et l'Apec rappellent que pour l'intelligence économique il n'y a pas de référence exacte et précisent que les offres sont peu nombreuses (sur 125 000 postes de cadres diffusés par l'APEC, à peine 70 concernaient en 2004 les métiers de l'IE, on parle de 'niche'). Une enquête (Veille) montrerait qu'il faut un an pour que 95% des diplômés d'une promotion entrent dans le monde du travail (sans précision du poste). Compensation : l'évolution de carrière serait intéressante (progression supérieure à la moyenne). Aucune précision n'est donnée sur le premier poste (veille, étude).

Clôture de la Conférence (Alain Juillet)

La position des grandes entreprises peut s'expliquer, à notre avis, par la présence chez celles-ci d'une stratégie Knowledge Management, considérée ici comme complémentaire. Alain Juillet conclut en rappelant

• que l'Intelligence économique doit être un état d'esprit,
• le rôle important des sociétés de conseils (elles avaient porté la notion de "qualité globale"),
• et que "L'Intelligence économique n'est pas une science exacte. Nous sommes en train de la construire en même temps que nous avançons."