Inde, une opportunité (intelligence économique)
pour les entreprises françaises ?
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Inde, une opportunité (intelligence économique)
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| LAURENT Jean-Marc - OCSIMA | Audit - Conseil - Développement - Formation |
Les PME représentent en France 70% de la population active. Mais les 20 premiers grands industriels assurent, à eux seuls, 20 % des exportations de marchandises, soit autant que les 50.000 PMI indépendantes engagées à l’exportation. L'Inde est-elle complètement hors de portée des PME-PMI françaises (exportation, développement à l'étranger) ? Vous êtes responsable d'une PME-PMI, vos produits sont performants, vous dominez votre marché ou vous pouvez bénéficier du soutien d'un groupe déjà implanté ? Cette page sur l'Inde est une introduction à votre démarche, elle vous décrit le contexte, et vous indique des liens pour poursuivre votre étude et la préciser, de ce marché à ne pas négliger pour ses faibles coûts de main d'oeuvre mais aussi pour son potentiel de développement extrêmement élevé.
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Nous avons rédigé en 2005 une première version de cette page sur l'Inde. Devant la médiatisation (la découverte pour certains ?) récente de l'importance de cette région du Monde, nous l'avons scindée et vous trouverez sur les pages :
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"En 2007, La relation Chine - Inde est plus stable et coopérative. Elle est articulée autour de trois axes : les différends frontaliers, le Tibet et le commerce. Alors que le commerce bilatéral est florissant, le Tibet reste au coeur des divisions entre les deux pays. ... Pourtant, ni l'Inde ni la Chine ne souhaitent que la compétition tourne à la confrontation. La « compétition surveillée » sera sans doute le mode retenu."
La politique de l'enfant unique instituée en Chine dans les années 80 (avortement forcé jusqu'au 6e mois de grossesse en cas de deuxième enfant, pertes de droits au logement, à l'université, amendes), plus ou moins respectée (naissances non déclarées), et la baisse du taux de mortalité en Inde (disparition des grandes famines, mais surtout dûe à la politique de santé publique et de médecine préventive) font que la poulation de l'Inde dépassera celui de la Chine vers 2030 et sera de moyenne plus jeune.
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En 2002, le taux d'illetrisme des jeunes est encore élevé en Inde (26%) et presque nul en Chine (2%), alors qu'il y a 7% des jeunes à l'université en Inde contre seulement 5% en Chine. L'Inde est un pays plus élitiste que la Chine : seule une petite minorité d'indiens disposent d'un revenu et d'une éducation élevées (env. 60 millions d'indiens disposent d'un revenu supérieur ou égal à l'équivalent de 10.000 dollars), alors qu'environ 65 % de ses habitants sont des villageois dont la subsistance repose sur l’agriculture, et la pauvreté est omniprésente : la Banque mondiale estime que près du tiers des indiens gagnent moins d’un dollar par jour
L'ouverture commerciale de la Chine est beaucoup plus forte que celle de l'Inde, dont la part dans les échanges mondiaux augmente mais reste très faible.
La Chine est un pays industriel dont la stratégie est de monter en gamme et de bâtir sa croissance autour de celles des exportations manufacturés de plus en plus sophistiqués. L'Inde a une industrie moins sophistiquée, de plus petite taille et en croissance modérée ; elle se développe surtout par les services, dont les services informatiques, pour lesquels elle a un excédent commercial régulier.
La crise des paiements extérieurs qui éclate en Inde en 1991
conduit le gouvernement indien à engager un changement profond
de sa stratégie économique, espérant un
développement économique plus rapide. Mais si la
croissance du PIB est moins volatile, elle est en fait à peine
plus forte qu'au cours de la décennie 1980.
Les réformes
concernent la libéralisation de l’économie : parmi
les changements apportés figurent la déréglementation
de l’industrie, une forte réduction des droits de
douane, la baisse des taxes intérieures et la simplification
des règles sur l’investissement étranger. C’est
ainsi que l’économie indienne s’est engagée
dans une expansion continue qui se poursuit toujours.
Prévisions d'après Jean-Joseph Boillot, Conseiller financier Inde et Asie du Sud. Économie Indienne, perspectives 2020-2050, Mission Économique Asie du Sud (mars 2004).
"C'est en 2003 que Goldman Sachs a commencé à insister sur le potentiel important de croissance économique pour ces deux pays : 3 ans plus tard, les deux pays ont enregistré des résultats supérieurs à toutes les prévisions de la banque d'affaires, qui envisage dorénavant que le PIB chinois dépasse celui des Etats-Unis en 2035. À cette même date, Goldman Sachs estime que le PIB indien pourra dépasser celui du Japon. Bien entendu, le PIB par habitant restera encore très éloigné de celui des pays les plus riches."
"En 2025 (en regroupant les données du FMI, de la Banque mondiale, de l'Union européenne, de Goldman Sachs, entre autres), l'Inde devrait représenter entre 3 et 4% de l'économie mondiale contre 13,6% pour la Chine (31,7% pour les Etats-Unis et 3% pour la France) ... Néanmoins, le taux de croissance annuelle de l'Inde entre 2005 et 2025 devrait se situer entre 5,5% et 8%, c'est-à-dire autant que la Chine qui, de son côté, pourrait connaître une forte baisse de son activité économique dans les quatre à cinq ans au vu de la surchauffe actuelle."
"Présentées comme les deux économies émergentes du XXIe siècle, l'Inde et la Chine ont aussi en commun la contrainte liée à une libéralisation financière internationale de plus en plus pressante ... Mais si les contraintes sont partagées, les solutions pour les dépasser, par les politiques monétaires notamment, ont des orientations bien différentes ... Concernant l'Inde, le taux de change de la roupie n'évolue pas dans un système de change fixe comme la Chine mais suit un flottement contrôlé par la banque centrale."
Interview de Guy Sorman (essayiste, L'année du Coq) : "La comparaison (entre la Chine et l'Inde) est difficile. Elle nous apprend surtout que la démocratie est une composante essentielle d'une politique économique. D'une certaine manière, la démocratie ralentit la croissance, mais la répartit beaucoup mieux. C'est le cas de l'Inde, dont le taux de croissance est inférieur à celui de la Chine. Mais il est stable, prévisible, inscrit dans la longue durée, et les profits sont mieux distribués sur l'ensemble du territoire. À l'inverse, la Chine peut accélérer son taux de croissance parce qu'il n'y a ni redistribution ni contraintes démocratiques. Cela va de pair avec une grande incertitude politique dans le moyen terme, ce qui devrait dissuader les investissements trop lourds: il faut pouvoir entrer et sortir rapidement. En Inde, par contre, si vous créez une aciérie ou une cimenterie, vous pouvez penser qu'elle sera encore là dans quinze ans. Et qu'on ne va pas vous la nationaliser! La démocratie fait ici la différence."
Voir également l'article (L'Express.fr, avril 2008) Inde-Chine: Les Siamois économiques
La Chine et l'Inde ont su se perpétuer toutes les deux dans leur identité respective depuis des millénaires, au contraire des civilisations autour de la Méditerranée qui se sont effondrées pour muter les unes dans les autres (Babylone, l'Egypte pharaonique, l'Empire romain). Les civilisations occidentales ont été sous l'influence du christianisme qui aboutit à la notion de loi gravée (le contrat signé) et aux valeurs absolues du bien et du mal. A ce monde de procédures, la Chine oppose un monde dynamique d'interactions en recherche d'harmonie entre le Yin et le Yang (Travailler avec des sociétés chinoises) , et l'Inde la notion de ce qui paraît "juste".
En Chine, il existe de nombreuses langues et grammaires
différentes, mais l'écriture chinoise s'est imposée.
L'hindi, langue de l'Inde du Nord parmi les 18 "langues de
l'Inde", conserve son statut de "langue officielle"
(et non pas "nationale"), et l'anglais est une "langue
officielle associée". Phénomène paradoxal :
la langue anglaise, parlée par moins de 10% de la population,
est la langue dont les indiens se servent pour communiquer entre eux
sur l'ensemble du territoire.
En introduction, pour saisir la difficulté du sujet, on peut dire que ce terme de "système de castes" est doublement inapproprié : ce n'est pas un "système" défini et rigoureux, le mot "castes" a été inventé par les portugais, mais comme son utilisation s'est répandue, il a été utilisé par les indiens eux- mêmes. Une définition cartésienne est impossible, mais étant donnée son importance (ubiquité ou omniprésence, qui a en tout cas engendré des inégalités sociales et économiques considérables qui sont encore très difficiles à corriger malgré les tentatives politiques de "discrimination positive"), maintenue entre autres par la proportion rurale importante, il est nécessaire de commencer par se familiariser avec les notions sous-jacentes, et on ne pourra "ressentir" ce système qu'après avoir vécu en Inde. Les castes ralentissent le train indien : "L'organisation sociale du sous-continent provoque des pesanteurs qui relativisent sa compétitivité."
Dans les relations entre les sociétés anglo-saxonnes l'objectif de l'étape relationnelle (convaincre de sa bonne foi, héritage du christianisme et du péché originel) est la signature du contrat. En Chine, les règles établies aujourd'hui peuvent évoluer et être ajustées, si les circonstances changent et un nouvel accord harmonieux peut être atteint. Ainsi la signature du contrat doit être considérée comme le départ d'un autre cycle de relations humaines, où les rites doivent toujours être scrupuleusement respectés. En Inde tout est re-négociable, techniquement et légalement, tant qu'aucune somme n'a été réellement versée. Il faut s'attendre à des discussions âpres sur les prix (L'Inde, un nouvel eldorado pour Airbus et Boeing : "... une nouvelle compagnie contrôlée par le groupe indien ... n'a pas hésité à mettre six milliards de dollars sur la table, un prix toutefois indicatif car des rabais importants mais secrets sont consentis en la matière - pour acheter ... Airbus A320"). La prédiction d'un éventuel 'prêtre' consulté au dernier moment peut tout remettre en cause.
L'Inde se positionne progressivement sur les créneaux dynamiques de la demande mondiale dans certains secteurs nouveaux, à forte intensité en capital humain (informatique, industrie phramaceutique, bio et nano-technologies), tout en évitant une concurrence frontale avec la Chine dans les industries de main-d'oeuvre. Les services qui ont tiré la croissance indienne des années 90, constituent actuellement la moitié du PIB.
| Dépenses 2004 en Nano-Technologies en Millions $ | |
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L'Inde est devenue en 2000, avec 20% des exportations mondiales (passage de l'an 2000 et à l'euro), le premier exportateur de services informatiques devant l'Irlande et les États-Unis, ces derniers risquant toutefois d'instaurer des mesures protectionnistes (voir aussi cette opinion française sur l'offshore perçu comme une délocalisation). Mais, en 2007, la raréfaction des compétences (Infosys) et la hausse de la roupie font monter les coûts de production. Les "call centers" pourraient manquer d'employés qualifiés (oct.2007 : L'étoile pâlissante des 'call centers' en Inde) : "Les jeunes, diplômés ou demandeurs d'emploi, affirme "Time" sont de moins en moins intéressés par le genre de travail qu'ils offrent." ... "Travail de nuit, stress, remarques racistes de clients répartis dans la moitié du monde, peu de perspective de promotion... Leur attraction diminue."
L'Inde est devenue également le premier exportateur mondial de médicaments
génériques. Le marché local dans ce secteur est
important. Ceci a été facilité par la
législation indienne : le brevet protège le procédé
de fabrication et non le produit.
Voir le conseil
"Le schéma est simple : une molécule est
développée en Inde et la production serait effectuée
en Chine, comme dans le cas du laboratoire Mérieux."
Derrière les États-Unis, la Russie, l'Europe et la Chine, l'Inde s'affirme comme une grande puissance spatiale (avril 2008).
Selon des chiffres cités par le magazine India Today, 525 000 ingénieurs, 250 000 docteurs, 1,7 million de diplômés en matière scientifique et 1,5 million d'anglophones, diplômés en commerce et management, sortent chaque année des universités ou grandes écoles indiennes.
Et la "mondialisation de l'innovation" inquiète les Etats-Unis. Il n'est pas facile de déterminer si le nombre impressionnant de brevets établis par des filiales indiennes (ex. : la filiale indienne de Intel en a déposé 63 en 2003) correspond réellement à un niveau d'innovations élevé, les indiens cherchent en effet à minimiser les succès remportés par la R&D en Inde : "Les sociétés informatiques indiennes, conscientes de la crainte que suscite dans les pays industrialisés la délocalistion en Inde d'un nombre croissant d'emplois techniques de haut niveau, soulignent qu'aussi importante que soit leur contribution, le travail de pointe et l'innovation continuent d'être réalisés dans les laboratoires de leurs clients."(Problèmes économiques, n°2.866 "L'Inde, l'autre géant asiatique")
Selon Reuters (mer. déc. 7, 2005) : "Microsoft compte investir 1,7 milliard de dollars en Inde sur quatre ans et y employer 3.000 personnes supplémentaires pour y renforcer sa présence, déclare son président Bill Gates. Il entend développer la recherche pour répandre l'usage d'une informatique à bas prix dans un pays dont le secteur des services logiciels est en pleine croissance et représente une valeur de 17,2 milliards de dollars. Les plans de Microsoft s'inscrivent dans la logique de ceux d'Intel, leader mondial des microprocesseurs, qui a fait savoir lundi qu'il investirait 1,1 milliard de dollars dans ses opérations indiennes à moyen terme, qui prévoient en particulier de créer un fonds d'investissement axé sur les start-up. Cisco Systems, premier équipementier mondial d'internet, avait annoncé pareillement en octobre son intention d'investir 1,1 milliard de dollars en Inde dans les trois ans et d'y tripler ses effectifs."
Nous vous conseillons l'inscription aux Bulletins Électroniques (service Adit) pour suivre toute l'actualité technologique internationale en provenance des Ambassades de France (ex. : BE Inde mai 2008).
Les échanges de biens et services en provenance des grandes économies émergentes ont rapidement progressé, en particulier les biens manufacturés pour la Chine et les services aux entreprises pour l'Inde.
Pour obtenir une croissance économique solide et durable, l'Inde doit mener un nombre substantiel de rééformes économiques :
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Actuellement, il y a deux fois plus de diplômés en Chine qu'en Inde, mais la Chine vieillira avant de devenir un pays riche, alors que la pyramide des âges indienne indique que ce pays restera « jeune » dans un avenir prévisible.
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Nous avons rédigé en 2005 une première version de cette page sur l'Inde. Devant la médiatisation (la découverte pour certains ?) récente de l'importance de cette région du Monde, nous l'avons scindée et vous trouverez sur les pages :
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Dernière révision avril 08
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